Port-au-Prince, 17 février 2025 – Le Conseiller-Président Fritz Alphonse Jean a pris part, ce lundi, à la cérémonie de lancement d’un programme de soutien psychosocial en faveur des journalistes ayant survécu à la tragédie du 24 décembre 2024. L’événement s’est tenu à l’Hôtel Karibe à Pétion-Ville, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et du Collectif des Médias en Ligne (CMEL).
Cette initiative vise à accompagner psychologiquement les journalistes ayant subi un choc émotionnel et professionnel à la suite de l’attaque meurtrière survenue à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH).
Une cérémonie marquée par la présence de hautes personnalités
Le lancement du programme s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités gouvernementales, notamment :
Patrick Pélissier, ministre de la Justice et de la Sécurité publique,
Patrick Delatour, ministre de la Culture et de la Communication,
Herwil Gaspard, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Solidarité et des Affaires Humanitaires,
Bendgy Tilias, Secrétaire d’État à la Communication.
Dans son intervention, le Conseiller-Président Fritz Alphonse Jean a tenu à saluer l’initiative de l’UNESCO, qui offre un accompagnement crucial aux professionnels de la presse éprouvés par cette tragédie. “Le journalisme est un pilier fondamental de notre démocratie. Les événements du 24 décembre ont marqué notre nation d’une blessure profonde, et il est de notre devoir d’apporter un soutien adéquat à ceux qui continuent, malgré tout, à informer la population”, a-t-il déclaré.
Un engagement ferme du Conseil Présidentiel de Transition (CPT)
Lors de son discours, Fritz Alphonse Jean a également renouvelé l’engagement du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à restaurer la sécurité en Haïti. Il a assuré que les auteurs de cette tragédie seront traduits en justice et que la lutte contre l’insécurité et le banditisme reste une priorité absolue pour son administration. “Nous sommes déterminés à traquer les criminels et à garantir que de telles atrocités ne se reproduisent plus. La liberté de la presse et la protection des journalistes sont essentielles pour la reconstruction de notre pays”, a-t-il ajouté.
Un programme d’accompagnement psychologique essentiel
Prenant la parole, Éric Voli Bi, représentant résident de l’UNESCO en Haïti, a mis en avant l’objectif du programme de soutien psychologique : accompagner les journalistes affectés par le drame du 24 décembre et leur offrir un espace sécurisé où ils pourront exprimer leur douleur et se reconstruire. “Nous avons constaté que plusieurs journalistes souffrent encore de traumatismes profonds. C’est pourquoi nous avons mis en place un espace dédié, où ils pourront bénéficier d’un soutien spécialisé pendant deux mois. Ce lieu confidentiel leur permettra de libérer leurs émotions et de retrouver la sérénité nécessaire à l’exercice de leur profession”, a-t-il expliqué.
Des promesses gouvernementales pour renforcer la protection des journalistes
Les membres du gouvernement présents ont, eux aussi, salué cette initiative et ont réaffirmé leur engagement à protéger la liberté d’expression et les droits des journalistes en Haïti. Le ministre de la Culture et de la Communication, Patrick Delatour, a notamment déclaré que son ministère travaillera étroitement avec les médias pour renforcer les dispositifs de sécurité et de protection des professionnels de la presse. De son côté, Patrick Pélissier, ministre de la Justice, a insisté sur la nécessité de sanctionner les coupables et de garantir que les journalistes puissent exercer leur métier sans crainte ni intimidation.
Un hommage aux journalistes victimes de la tragédie du 24 décembre
La tragédie du 24 décembre 2024 a profondément marqué la communauté médiatique haïtienne. Plusieurs journalistes ont été victimes de violences, d’intimidations et de pertes tragiques dans cette attaque contre l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti. Deux mois après, beaucoup souffrent encore des séquelles psychologiques et émotionnelles. Face à cette réalité, l’UNESCO, en collaboration avec des associations de journalistes, a décidé d’agir en mettant en place un programme qui leur permettra de reprendre confiance en eux et de poursuivre leur mission d’informer la population haïtienne en toute sérénité.
Le lancement de ce programme de soutien psychosocial représente une lueur d’espoir pour les journalistes haïtiens confrontés à des conditions de travail de plus en plus périlleuses. Il marque également un engagement fort des autorités nationales et internationales à promouvoir la sécurité et la liberté de la presse en Haïti. Alors que le pays continue de faire face à des défis sécuritaires majeurs, cette initiative rappelle l’importance de la solidarité et du soutien aux professionnels de l’information, garants d’une démocratie forte et résiliente.
Bureau de Communication de la Présidence